Les
chefs d’Etat africains ont présenté leurs traditionnels vœux du Nouvel an, le
31 décembre 2014. Election présidentielle au Burkina Faso, élections locales,
municipales et provinciales en RDC, loi contre le terrorisme au Cameroun,
réforme constitutionnelle au Togo ou encore dialogue avec l’opposition au
Gabon, retrouvez leurs principales déclarations.
Burkina Faso : des élections présidentielles pour
octobre 2015
Après
les échanges avec la commission électorale, le président de la transition
Michel Kafando prévoit l’organisation des élections présidentielles pour
octobre 2015. « Nos différentes rencontres avec la Céni (Commission électorale
nationale indépendante), ces derniers jours, permettent d’envisager des
projections qui rendent possible le scrutin dès le début du mois d’octobre 2015
», a-t-il déclaré dans ses voeux à la nation, mercredi 31 décembre.
Le président a également décidé de lever la mesure de suspension du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti présidentiel, et de l'ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain), qui était, sous l'ancien régime, la troisième force politique du pays. Le gouvernement reprochait à ces partis une « activité incompatible avec la loi ». « J’ai décidé, par mesure de clémence, de lever la suspension à l’encontre des partis politiques, frappés par cette décision. Mais je tiens à les avertir que la transition n’aura pas d’état d’âme s’il advenait que ces mêmes formations politiques s’adonnent à un activisme débordant, au point de menacer la sécurité de l’Etat. »
Le président a également décidé de lever la mesure de suspension du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti présidentiel, et de l'ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain), qui était, sous l'ancien régime, la troisième force politique du pays. Le gouvernement reprochait à ces partis une « activité incompatible avec la loi ». « J’ai décidé, par mesure de clémence, de lever la suspension à l’encontre des partis politiques, frappés par cette décision. Mais je tiens à les avertir que la transition n’aura pas d’état d’âme s’il advenait que ces mêmes formations politiques s’adonnent à un activisme débordant, au point de menacer la sécurité de l’Etat. »
Enfin,
« l’Etat a décidé de donner des moyens à la famille du président Thomas Sankara
pour procéder aux travaux de prospection de sa tombe. On n’attend donc plus que
la réaction de la famille du défunt », a annoncé Michel Kafando. Le capitaine
Thomas Sankara, le père de la révolution burkinabè, a été tué lors du coup
d'Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Thomas Sankara aurait
été inhumé au cimetière de Dagnoën dans le quartier Est de Ouagadougou, mais sa
famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s'y trouve réellement.
RDC : des élections locales, municipales et provinciales en 2015
RDC : des élections locales, municipales et provinciales en 2015
Dans
son message des vœux, le président Joseph Kabila a annoncé l’organisation en
2015 des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage
du recensement général de la population. « L’année qui s’annonce sera marquée
par l’organisation des élections locales, municipales et provinciales, ainsi
que le démarrage des opérations de recensement de la population », a déclaré le
président.
«
Si le recensement de la population est une donnée dont la gestion de l’Etat ne
peut faire l’économie, ces élections, quant à elles, serviront d’étalon à notre
démocratie. Je vous invite tous à contribuer à leur totale réussite dans un
climat apaisé et dans un esprit républicain. Ce défi, comme tous les autres
auxquels nous serons confrontés au cours de cette nouvelle année, renforce
notre détermination à privilégier en toutes circonstances, les exigences de la
cohésion nationale et celles de l’excellence dans tous les domaines. »
Gabon : le président se dit prêt à dialoguer avec ses opposants
Gabon : le président se dit prêt à dialoguer avec ses opposants
Dans
son discours à la nation, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est
déclaré prêt à dialoguer avec ses opposants, qui exigent sa démission parce
qu’il ne serait pas un Gabonais d’origine, comme le prévoit la constitution du
pays.
Mais attention, s'il a déclaré être ouvert au dialogue, Ali Bongo Ondimba a expliqué qu'un tel dialogue n'était pas possible avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de la République, ni ceux qui les incarnent. « Dans notre pays, le dialogue a toujours été privilégié pour surmonter nos divergences et résoudre nos problèmes. Cependant, depuis un certain temps, quelques compatriotes, relayés par quelques médias internationaux, veulent faire croire aujourd’hui, comme ils le faisaient déjà en 2012, que je serai fermé à toute idée de dialogue. Comme je l’ai déjà dit, j’ai été, je suis et resterai un homme de dialogue et d’ouverture. »
Mais attention, s'il a déclaré être ouvert au dialogue, Ali Bongo Ondimba a expliqué qu'un tel dialogue n'était pas possible avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de la République, ni ceux qui les incarnent. « Dans notre pays, le dialogue a toujours été privilégié pour surmonter nos divergences et résoudre nos problèmes. Cependant, depuis un certain temps, quelques compatriotes, relayés par quelques médias internationaux, veulent faire croire aujourd’hui, comme ils le faisaient déjà en 2012, que je serai fermé à toute idée de dialogue. Comme je l’ai déjà dit, j’ai été, je suis et resterai un homme de dialogue et d’ouverture. »
«
Et ceux qui me connaissent bien savent aussi que le président de la République
ne peut dialoguer avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de
la République, ni ceux qui les incarnent. Le président de la République ne peut
pas dialoguer avec des personnes qui violent délibérément les lois de la
République. Pour dialoguer et agir efficacement, il importe de jeter à la
rivière la haine, la vengeance, la violence. »